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Imprimerie Draeger

Montrouge, France, 1929

  • Imprimerie Draeger, Montrouge
    © FLC/ADAGP
Imprimerie Draeger, Montrouge
© FLC/ADAGP

Le 7 février 1929, Le Corbusier, reçoit une sollicitation écrite pour intervenir en tant qu’architecte-conseil, fonction qu’il a déjà occupé dans le passé, afin de réaliser un nouveau bâtiment pour Draeger Frères, rue Delerue à Montrouge. En accord avec son architecte Paul Lebret, Georges Draeger, directeur de l’imprimerie familiale, démarche Le Corbusier pour qu’il apporte son « modernisme » et son avant-gardisme au projet. Il est amusant de remarquer que Georges Draeger avait déjà contacté Le Corbusier trois ans plus tôt. Il souhaitait alors obtenir les plans de certains luminaires mis au point par Le Corbusier (un tube néon court, sur montures métalliques) afin de remplacer ceux de son bureau qu’il juge « vulgaires ».

Si le bâtiment proposé ne présente pas d’intérêt démesuré, le sixième et le septième étage méritent qu’on s’y attarde. Dans des courriers du 19 juin puis du 20 juillet, Le Corbusier évoque l’aménagement d’une salle de gymnastique (également appelé salle de culture physique sur l’un des plans), chose surprenante pour une petite industrie de cette époque. L’aménagement envisagé : une piste de course, une barre de « voltige », pour le moins étonnante. Le Corbusier matérialise un « club » sur l’un de ses plans afin que la palette des loisirs soit totale. On ignore dans quelle mesure les plans de Le Corbusier, et leurs fantaisies, seront respectés par monsieur Paul Lebret.

La solution que Le Corbusier adopte pour la gestion de la lumière naturelle est très intéressante. En plus des grands panneaux de verre des derniers étages il opte pour la brique de verre Nevada (fabriquée par Saint-Gobain) qu’il affectionne. Elle vient ainsi alléger et aérer de façon efficace tout le rez-de-chaussée.

Le 19 août, Le Corbusier est averti que les plans qu’il a envoyé quelques temps auparavant sont arrivés chez M. Lebret ; la somme de cinquante mille francs promis lui est remise. Nous n’en savons pas plus sur ce projet dont la paternité semble davantage revenir à l’architecte Lebret.

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