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Magasin Bally

Paris, France, 1949

  • Magasin Bally, Paris
    © FLC/ADAGP
Magasin Bally, Paris
© FLC/ADAGP

C’est à la fin de l’été 1948 que Martial Gros, Président directeur général des chaussures Bally Camsat, passe commande à Le Corbusier pour le réaménagement de leur magasin, place de la Madeleine. Cette boutique aux jolies dimensions est une création de Rob Mallet-Stevens remontant à l’année 1928.

En plein chantier de Marseille, Le Corbusier tarde à lancer l’élaboration des plans. Les premiers dessins ne sont remis que le 21 janvier 1949.

Entre fin avril et début mai 1949, un accord de principe lui est donné ; Le Corbusier a désormais tout loisir de repenser le magasin tout en obéissant aux directives de Bally : la partie nouvellement annexée doit s’ouvrir en un lieu plus grand et plus ergonomique.  Il faudra encore attendre août pour que les plans définitifs soient réalisés par les dessinateurs de l’atelier du 35 rue de Sèvres.

Par concurrence indirecte avec Mallet-Stevens ou par pur esprit de création, Le Corbusier imagine ce lieu comme un objet esthétique où le détail cohabite avec un certain fonctionnalisme. Il couvre les parois d’arrondis qui impriment un mouvement à la circulation de ce lieu. On trouve une similitude certaine avec les sculptures qu’il réalise à cette époque avec l’ébéniste breton Joseph Savina. Conçue comme une œuvre d’art, les esquisses de ce projet marquent la présence d’une peinture murale et de deux sculptures, l’une ovoïde et l’autre aux mesures plus imposantes (rappelant les études de sculptures monumentales sur lesquelles l’architecte travaille autour de l’année 1948). Sur certains plans où elle apparaît on distingue que la forme générale a des allures de Ronchamp. La vitrine carrée, équipée de deux glaces coulissantes à guillotine donnant sur l’extérieur dispose d’un habillage intérieur en bois hérité des moucharabiés marocains, ce qui donne une touche orientale à cet ensemble délicatement façonné. Là encore Le Corbusier surprend par un souci et un usage inhabituel de l’ornement : atypique mais peu convaincant. Les plans attestent d’un recours au Modulor.

Les solutions retenues par Le Corbusier quoiqu’appréciées posèrent un problème de taille : la fermeture du magasin pour l’aménagement, ce qui était contraire aux volontés de la direction de Bally. Dès lors, inflexible sur ses positions architecturales, Le Corbusier est contraint de renoncer au projet.

 

Le 18 décembre 1950, Le Corbusier accuse réception d’un solde de tout compte de 150.000 francs qui viennent s’ajouter aux 300.000 francs déjà versés, correspondant à son étude.

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