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Pavillon Nestlé

Paris, France, 1927

« Nous avons eu un grand succès chez Nestlé de Vevey pour notre pavillon d’exposition pour foires françaises. »
Lettre de Le Corbusier à sa mère, 19 février 1928

La commande

C’est en décembre 1927, quelques années après la réalisation du Pavillon de l’Esprit Nouveau et deux avant la construction du Pavillon d’aviation S.T.A.R, que la Société Nestlé France confie à Le Corbusier et son cousin Pierre Jeanneret l’élaboration d’un pavillon d’exposition démontable, voué à circuler sur les foires de Paris, Bordeaux et Marseille durant trois ans.

Pavillon Nestlé © FLC / ADAGP
Pavillon Nestlé © FLC / ADAGP

Le projet

Pour en faciliter le montage, le démontage mais aussi le transport, les façades du pavillon sont pensées comme une structure composée de quatorze portiques reliés par un jeu de poutres, et auxquels sont ajoutés une série de sept tubes métalliques, positionnés dans l’axe central du bâtiment.

Le pavillon prévu se déploie ainsi sur trois aires rectangulaires parallèles et séparées par des cloisons transparentes en verre mais aussi par des plaques de bois peintes. Il mesure 13,50 mètres de long, sur 7 mètres de largeur et 5,25 mètres de hauteur (dont 1,25 mètres de toit). Les différentes aires viennent segmenter et organiser la circulation des visiteurs. Le pavillon est légèrement surélevé pour compenser les écarts du terrain. Son accès s’effectue par un petit escalier composé de six marches, qui fait face à un couloir. Il dispose d’une rampe qui circule tout du long, et est entouré de vitrines ouvertes qui présentent les différents produits de la société. De l’autre côté d’une cloison vitrée, on trouve un espace intermédiaire équipé d’une simple tablette centrale sur laquelle est posée une machine à plier les tablettes de chocolat. Le troisième espace est un salon à destination des acheteurs. C’est un lieu d’accueil confortable, pourvu de fauteuils et équipé de vitrines et de placards pour stocker l’ensemble des produits présentés.

Pour déterminer l’habillage du pavillon, la société Nestlé fournit l’atelier du 35 rue de Sèvres en chocolats divers et variés, dont ceux des marques Cailler, Peter et Köhler dont on retrouve les noms inscrits sur la façade.  Le Corbusier et son cousin reprennent ainsi les écritures, dessins, logos mais aussi les coloris attachés à la société pour que le bâtiment incarne au plus près l’image et l’identité de la société. À l’intérieur du pavillon on retrouve aussi des motifs relevant du folklore industriel de l’enseigne (notamment des vaches, des alpages…).

Le toit à double pente inversée, réuni par un chéneau central est masqué par une grande tôle bleue posée sur la vitrine à la manière d’un emballage géant. Sur la façade, on trouve également, à équidistance et en saillie, les répliques de boites en fer blanc de deux produits phares de Nestlé : le « Lait concentré » et la « Farine lactée ». Ces références sont également peintes de manière imposante sur la façade.

Pavillon Nestlé © FLC / ADAGP

Le devenir du pavillon

Construit en 1928, et prévu pour avoir une existence de trois années, nous ignorons ce qu’il est advenu de ce pavillon après 1930, et sa probable destruction.  

  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
  • Pavillon Nestlé, Paris
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  • Pavillon Nestlé, Paris
    © FLC/ADAGP
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