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Billeterie

Villa "Le Sextant"

Les Mathes, France, 1934-1935

« La maison est plantée dans le sable de la forêt ; il n'y a aucun jardin artificiel. »
Extrait de Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Œuvre Complète. Volume 3. 1934-38

La commande

Lors de l’inauguration de la Cité de Refuge le 7 décembre 1933, Albin Stuart Peyron, fils son commanditaire Albin Peyron, rencontre Le Corbusier et évoque un projet de maison de vacances en bord de mer.  

Après l’achat en août 1934 d’un terrain situé aux Mathes non loin de Royan, Albin S. Peyron demande à Le Corbusier dans une lettre du 12 décembre 1934 de lui construire une « maison abandonnée 10 mois l’an, mais où l’on vit deux mois sans arrêt, à une époque où l’on recherche le repos, la santé et le confort également. » Il précise que « la cuisine, les communs doivent être séparés des pièces d’habitation, les enfants éloignés également de la terrasse ». La famille Peyron passera ses premières vacances dans la maison en juillet 1935.

Villa Le Sextant © FLC / ADAGP
Villa Le Sextant © FLC / ADAGP

Le projet

Ce projet s’inscrit dans les recherches de Le Corbusier. Comme pour la maison Errazuriz et la Villa de Mandrot, il s’agit de mettre en valeur les matériaux traditionnels et locaux comme la pierre.

La maison a un plan rectangulaire. À l’exception du mur protégeant les terrasses, la façade sur le jardin est largement ouverte sur le paysage grâce à de grands pans de verres et un balcon.

Le plan de la façade sur la rue est son exact opposé. La terrasse est ouverte sur la nature et le mur des pièces est percé de petites fenêtres.

Au rez-de-chaussée se situe la cuisine, une salle de bain et des chambres. L’ensemble s’ouvre sur une terrasse.

À son extrémité, à côté de la cuisine, se situe l’escalier qui permet accéder à la terrasse du premier étage. Elle se prolonge par un balcon distribuant une grande pièce qui regroupe la chambre des parents, une salle de bain et les chambres des enfants.

En l’absence de porte intérieure, l’ensemble des pièces est uniquement accessible par la terrasse et au balcon.

La maison n’étant occupée que l’été, Le Corbusier a fait le choix d’installer deux cheminées à la place du chauffage. À l’inverse des toitures traditionnelles, le toit est fait de deux pentes qui se rejoignent vers le milieu où un collecteur reçoit les eaux de pluie. La maison dispose d’une cave.

Le Corbusier réalise l’aménagement de la cuisine. Il dessine également une plaque, représentant un sextant, apposée sur la façade côté rue de la maison.

Les matériaux sont des pierres apparentes pour les façades (maçonnerie en moellons du pays). Les charpentes, balcon et menuiserie sont en bois, le toit en Eternit, les cheminées en brique.

Le budget réduit n’a pas permis à Le Corbusier de se rendre sur place pour visiter le site et suivre le chantier. La réalisation est confiée à un entrepreneur local, Monsieur Beran, avec lequel Le Corbusier correspond régulièrement.

Villa Le Sextant © FLC / ADAGP

Le devenir de la villa

Dernière réalisation de Le Corbusier avant la seconde guerre mondiale, la Villa Le Sextant est à ce jour toujours la propriété de la famille Peyron. Régulièrement entretenue, elle est dans un bon état de conservation. Le toit, ayant subi des dommages au cours de la Seconde Guerre mondiale, a néanmoins fait l’objet d’une restauration dans les années 1952-54.

  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    Photo : Lucien Hervé
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    Photo : Lucien Hervé
    © FLC/ADAGP
  • Villa "Le Sextant", Les Mathes
    © FLC/ADAGP